15 mai - 27 juillet 2024
Export-Import
Younes Baba-Ali
Mbaye Diop
Hamedine Kane
Export-Import
Selebe Yoon a le plaisir de présenter l’exposition collective « Export-Import », avec les artistes Younes Baba-Ali, Mbaye Diop et Hamedine Kane. “Import-export”, terme largement utilisé dans le commerce international, suggère une dynamique d’échanges entre deux territoires, un rapport transactionnel transcontinental parfois asymétrique et déséquilibré. Au-delà d’une mondialisation économique, l’importation de cultures, de mœurs, de formes et de connaissances, s’est faite bien avant la libéralisation des échanges commerciaux de ce siècle, de l’époque coloniale jusqu’à l’heure actuelle, parfois de manière imperceptible. L’exportation de biens, comme de soi, continue d’être perçue comme une nécessité pour exister, voire survivre dans le registre mondial tant sur le plan du collectif que de l’individuel.
Des chemins maritimes dans les océans aux déplacements aériens, en passant par les espaces industriels et urbains, des territoires et leurs ressources naturelles deviennent des lieux de prédation, de spéculation économique et de rivalité. En observant certains sports, loisirs ou secteurs économiques, chaque artiste dévoile des réseaux inattendus et des trajectoires invisibles qui recouvrent des mécanismes de subordination et des dynamiques de pouvoir. Alors que leurs œuvres s’ancrent dans des récits historiques ou des actualités contemporaines, elles proposent aussi des possibilités de révoltes et des espaces de rêverie face à la dialectique intenable d’import-export.
Younes Baba-Ali conçoit “Loft DKR” autour de la colombophilie, l’art de dresser et faire courir des pigeons voyageurs. Tantôt espion militaire, tantôt envoyé de l’amour, adoré par certains mais vilipendé par d’autres, le pigeon voyageur a accompagné l'humanité tout au long de son histoire, de la paix à la guerre en passant par les loisirs, la spéculation financière, la livraison de produits illicites et la colonisation. La colombophilie est un loisir issu de la royauté en Belgique, populaire et en plein essor au Sénégal - si autrefois les pigeons étaient utilisés comme moyen de communication entre la métropole et la colonie, aujourd’hui, ils deviennent de véritables acteurs de compétition et de divertissement. C’est à partir de cette histoire que Younes Baba-Ali imagine la déclinaison de ce projet sur plusieurs lieux: à quelques mètres de Selebe Yoon, sur l’esplanade de l’Hôtel de Ville de Dakar, “LOFT DKR - Gëstukaay bi (Laboratoire)”, un pigeonnier expérimental, conçu avec une nouvelle architecture animalière est installé depuis plusieurs mois. Les données des oiseaux, dotés d’une puce de suivi, sont récoltées par l’artiste (coordonnées GPS et dynamique de vol) et utilisées comme matière pour générer et créer des compositions sonores lors de performances aériennes des pigeons. Sur la façade de la galerie, des branches en bois placées tels des perchoirs, évoquent les pigeonniers égyptiens antiques à la bâtisse circulaire. À l’entrée du bâtiment dans un parcours sonore spatialisé, un son évoquant celui de frottement de graines et de sifflement accueille les visiteurs: c’est l’appel utilisé par les colombophiles pour rameuter leurs groupes aviaires.
À partir d’images recueillies lors de la période d’élevage et de dressage, les oeuvres retranscrivent de manière sensible l’expérience et le processus du projet à travers les chorégraphies des oiseaux, devenus performeurs sonores et cinétiques . Une œuvre d’une autre série est aussi présentée au sein de l’exposition. “Daily Wrestling” (2018), elle, est dédiée au sport national: la lutte sénégalaise. Entourée de préparations mystiques, ce sport développe lui aussi un lien avec le capitalisme mondial par son entrée dans le domaine du mécénat d’entreprise. Ici, les athlètes se battent non pas contre d’autres lutteurs mais avec des objets du quotidien pour leur survie. Alors que les oiseaux, capables de migrer sans entrave sur des milliers de kilomètres au-delà des frontières représentent le symbole de liberté dans l’imaginaire collectif, ces lutteurs nous rappellent les contraintes auxquelles font face d’autres communautés.
Mbaye Diop, quant à lui, se concentre sur une activité importante dans l’histoire mondiale de la colonisation qui a tenté de s’installer sur le territoire dakarois avec l’arrivée de hauts fonctionnaires français, mais sans réel succès: le tennis. Il imagine alors la ville de Dakar et son architecture hybride- de l’habitat traditionnel, l’architecture coloniale, aux dernières tours - comme un match perpétuel entre différents opposants. Sport européen bourgeois par excellence, le tennis s’insère dans le paysage sénégalais par la construction de terrains aménagés afin de rendre Dakar plus attractif. C’est aussi le tennis en tant que métaphore du jeu agressif mené par les États, palpable dans la sururbanisation de la ville qui intéresse l’artiste. Existant dans des contextes populaires au sein de l’espace public, les personnages des peintures et des dessins de Mbaye Diop tiennent la raquette tel un accessoire que chacun s’approprie à sa guise. Comme les lutteurs de Younes Baba-Ali, la balle et l’opposant restent invisibles, telle une compétition vraisemblablement factice. A croire que les personnages de l’artiste se battent contre la ville elle-même, ses anciennes bâtisses coloniales, ses infrastructures précaires ou certains emblèmes de l’économie informelle. Une œuvre intéractive, pensée pour l’exposition, invite le public à prendre part dans un match de tennis et à affronter un homme dévêtu en position d’attente. Dans une technique de motion tracking, l’image en noir et blanc du joueur se déplace en fonction de la frappe de l’adversaire. Jeu ludique pour le public, cette image en mouvement ressemble à l’ombre fantomatique de l’artiste, entouré d’un environnement de décrépitude urbaine. Alors que l'Olympisme est à l’ordre du jour entre Paris 2024 et les Jeux Olympiques de la Jeunesse au Sénégal de 2026, l’artiste questionne les contrastes entre les infrastructures requises par les jeux d’états et les sports collectifs pratiqués dans les espaces publics de Dakar.
En 2023, Hamedine Kane est contacté par ClientEarth, un organisme d'expertise juridique pour documenter les répercussions de la pêche internationale sur la communauté de pêcheurs du Sénégal. La pêche artisanale est confrontée à la rivalité écrasante de la pêche industrielle, à une surexploitation des ressources et une dégradation environnementale. L’artiste parcourt alors les côtes sénégalaises pour enregistrer les processus d’extraction et de transformation des espèces marines, collectant des témoignages de la communauté de pêcheurs et enregistrant l’état des côtes sénégalaises. A la galerie, il décide de transformer cette documentation à but juridique en une proposition artistique pour donner voix à l’océan et ses usagers. En collaboration avec Boris Raux, l’un des membres de L’École des Mutants, il conçoit un ponton à partir de fragments de bois des pirogues récupérées sur le littoral. Espace ouvert aux visiteurs telle une passerelle qui invite à la contemplation, le ponton est parsemé de bidons d’essence rouges utilisés pour les bateaux, disposés tel un bataillon. Au sein de l’exposition, Kane présente des séquences filmées: le quotidien des pêcheurs se juxtapose à des témoignages, suivi d’images d’enfants, de scènes contemporaines d’un rivage déserté par sa population, d’une industrie halieutique arrivée à épuisement. Les oeuvres incarnent simultanément la voix de l'océan et des communautés de pêcheurs, évoquant les espèces en voie de disparition, les affrontements marins entre bateaux et les départs migratoires vers l’Europe avec ces mêmes pirogues. Les tableaux, eux, sont faits à partir de matériaux de récupération: portes, volets de fenêtres, bois et écrans. Ces assemblages hétéroclites contiennent des textes de l’artiste et évoquent, dans leur ensemble, des cabanes et des structures précaires rappelant son fameux film « La Maison Bleue », et la problématique d’habiter le monde en situation d’exil dans des espaces transitoires.
Entre témoignages poignants et pointe d’humour, espace récréatif et prise de position, les trois artistes révèlent la complexité politique, la charge économique et le poids social que recouvrent des activités comme la colombophilie, la lutte, la pêche ou le tennis, aussi anodines et inoffensives semblent-elles être. Mais ils nous rappellent surtout que face à des systèmes de pouvoirs difficilement pénétrables, il existe la force incorruptible et active d’une possibilité poétique.
Notes :
Le projet de Younes Baba-Ali, “LOFT DKR - Gëstukaay bi (Laboratoire)” est réalisé en partenariat avec l’Hôtel de Ville de Dakar avec le soutien de Werktank et de la Fédération Wallonie Bruxelles et Wallonie Bruxelles International. Un troisième épisode “LOFT DKR- Li jot a am (Etat des lieux)” se tient à la Délégation Wallonie Bruxelles, dédié à un travail d’archives en collaboration avec la commissaire d’exposition Aude Tournaye et la mise en place d’une cartographie en ligne en collaboration avec l’architecte Carole Diop.
L'œuvre de Mbaye Diop est produite avec le soutien de la Ville de Nyon, Suisse et la Région de Nyon, Suisse.
Droit d'auteur du texte : Selebe Yoon
Programme public
17/05 à 18h00 - Selebe Yoon
- Conversation avec les artistes Younes Baba-Ali, Mbaye Diop, Hamedine Kane & Jennifer Houdrouge, modérée par Aude Tournaye à Selebe Yoon
21/05 à 17h00 - Hôtel de Ville
- Architecture du vivant et biodiversité urbaine", avec Jean Charles Tall (Architecte), Angel Montero (Architecte), Oumar Johnson (Ancien Président de la Fédération Colombophile Sénégalaise) modéré par Carole Diop (Architecte & Fondatrice d'Afrikadaa)
26/05 à 17h - Hôtel de Ville
- Discussion autour de la colombophilie avec Samba Gueye (Président Fédération Colombophile Sénégalaise), Dr René Karim Ndiaye (Docteur Vétérinaire), Dr Abdoulaye Soumboundou (Docteur Vétérinaire), Alioune Ngom (Colombophile ABCZ7), modéré par Oumar Johnson (Colombophile & Ancien Président de la Fédération Colombophile Sénégalaise).
Biographies d'artistes
Younes Baba Ali (né à Oujda, Maroc, 1986) est un artiste interdisciplinaire qui travaille avec le son, l'installation multimédia, la photographie et l'espace public. Il est diplômé de l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Strasbourg en 2008 et de l'Ecole Supérieure d'Art d'Aix-en-Provence en 2011.
Il a réalisé plusieurs expositions personnelles telles que : " Bodies of Identities ", Casino Luxembourg (2022) ; " Dégrisement ", Galerie Talmart, Paris, France (2022) ; " Connexion#1 " Galerie Toison d'Or, Bruxelles, Belgique (2022) ; " Vu'Cumprà/Paraboles ", Bozar, Kunstenfestivaldesarts, Bruxelles, Belgique (2016).
Il a participé à plusieurs expositions collectives internationales : Survival kit 14 Festival, Centre d'art contemporain, Riga, Lettonie (2023) ; " Dérive en Péninsule " à L'Atlas, Paris, France (2023) ; " Le pas suspendu " Irène Laub Gallery, Bruxelles, Belgique (2022) ; " Time Is Going " 14e Biennale d'art africain contemporain, Dak'Art, Dakar (SN) (2022) ; Opération Corruption & Dilution, Centre Wallonie-Bruxelles, Paris (2021) ; " Généalogies Futures ", Biennale de Lubumbashi, Congo RDC (2019) ; " Material Insanity ", curatrice Janine Gaëlle Dieudji & Meriem Berrada, MACAAL, Marrakech, Maroc (2019) ; " Digital Imaginaries - Africas in Production ", ZKM, Karlsruhe, Allemagne (2018) ; " One place after another ", commissaire Viktor Misiano, The Jewish Museum and Tolerance Center, Moscou, Russie (2018) ; " Commissions ", commissaire Bernard Blistène & Yves Goldstein, KANAL - Centre Pompidou, Bruxelles, Belgique (2018) ; " Second Life ", commissaire Janine Gaëlle Dieudji, MACAAL, Marrakech, Maroc (2018) ; "Every Time A Ear di Sound, Documenta 14 Radio Program, SAVVY Contemporary, Berlin (2017) ; Marseille Résonance, MuCEM, Marseille, France (2015) ; Biennale de Dakar, commissariat Christine Eyene & Nadira Laggoune, Dakar, Sénégal (2012) ; Higher Atlas, 4ème Biennale de Marrakech, commissariat Carson Chan & Nadim Samman, Marrakech, Maroc (2012) ; pour n'en citer que quelques-unes.
Les œuvres de Younes Baba-Ali font partie de différentes collections, tant privées que publiques, telles que Kanal - Centre Pompidou, Bruxelles, Belgique ; Mu.ZEE, Ostende, Belgique ; Middelheim, Anvers, Belgique ; FRAC PACA, Marseille, France ; M Leuven, Louvain, Belgique.
Il a été récompensé par le prix "Léopold Sédar Senghor" à la Biennale de Dakar, Sénégal en 2012 et le prix "Boghossian" lors du "Art'Contest" belge à Bruxelles, Belgique en 2014. Lauréat du 1er prix Eurovideo, Liège, Belgique (2015) ;
Il a également bénéficié de plusieurs résidences, notamment à La Villa Albertine, New York (2024) ; Pioneer Oeuvres, New York (2023) ; "Digital Imaginaries", Research Residency, Wits Art Museum, Johannesburg, Afrique du Sud (2018) ; Moussem, Nomadic Arts Center, Bruxelles, Belgique (2016) ; MAAC, Maison d'Art Actuel des Chartreux, Bruxelles, Belgique (2014) ; Pas de deux, Villa Romana, Florence, Italie (2013) ; Vive voix, Dakar, Sénégal (2013), etc.
Il vit et Oeuvres entre la Belgique, le Maroc et le Sénégal.
Mbaye Diop (né en 1981 à Richard-Toll, Sénégal) est un artiste pluridisciplinaire basé entre le Sénégal et la Suisse. En 2010, il est diplômé de l'École nationale des arts de Dakar et enseigne les arts visuels dans la ville de Saint-Louis jusqu'en 2019. Il est diplômé d'un master en pratiques artistiques contemporaines à la HEAD Genève (Haute école d'art et de design) en 2022.
Il Oeuvres utilise divers médias, notamment le dessin, la peinture, la performance, la sculpture et la vidéo, créant des installations spécifiques. Le travail de Mbaye Diop a fait l'objet de nombreuses expositions personnelles, notamment : " Balle de Match " à Selebe Yoon, Dakar, Sénégal (2022) ; " De l'arbre à palabre à l'arbre numérique ", La Becque, Tour-de-Peilz, Suisse (2020) ; " Colobane ", Espace eeeh ! Nyon, Suisse (2020) ; "Chaussures Usées", Centre culturel Blaise Senghor, Dakar (2019) ; "Autour du poisson" Galerie Skopia, Genève, (2019) ; "Int rospection", Institut Français, Saint Louis (2018) ; Wagni Diour espace eeeeh, Nyon, Suisse (2018) ; "Mame Coumba Bang",Théâtre de l'Orangerie, Genève, Suisse (2018) ; espace d'art EEEEH !, Nyon, Suisse (2018) ; "Le bon mouton", Institut Français, Saint-Louis, Sénégal (2017) ; Galerie Ethiopique, Saint-Louis, Sénégal (2016).
Son travail a également été sélectionné pour des expositions collectives : " Color Line ", Printemps Culturels, Quartier Général (QG), Neuchâtel, Suisse (2023) ; " Dérive en Péninsule ", L'Atlas, Paris, France (2023) ; The Norval Sovereign African Art Prize, Norval Foundation, Cape Town, Afrique du Sud (2023) ; " Ĩ Ndaffa#/Forger/Out of fire ", Biennale de Dakar, sous le commissariat d'El Hadji Malick Ndiaye (2022).
Il a effectué plusieurs résidences d'artistes, notamment à Selebe Yoon, Dakar (2022) ; Espace d'art Eeeeh, Nyon, Suisse (2021) ; La Becque, La Tour-de-Peilz, Suisse (2020) ; Résidence Trelex, Suisse (2020).
Il reçoit le prix de l'UEMOA pour la Biennale de Dakar en 2022 et le prix URTI/UNESCO pour son projet radiophonique "Maam Kumba Bang" en 2023. Il a également été nominé pour le Norval Sovereign African Art Prize au Cap, en Afrique du Sud, en 2023. `
Il a présenté des performances et des projections lors de nombreux événements, conférences et festivals, notamment pour "Neuchâtel empreintes coloniales" organisé par la Ville de Neuchâtel (2024) ; "Ecrans Urbains", Lausanne (2023) ; "Apprendre de Dakar" à Plateforme 10 et "Construire Dakar", tous deux organisés par le FAR (Forum d'Architectures, Lausanne), Lausanne (2023 & 2022) ; le Centre canadien d'architecture au Musée Théodore Monod, Dakar (2022) ; "Thiof" à Paris Internationale, Paris (2021).
Mbaye Diop fait partie de plusieurs collections publiques et privées importantes aux États-Unis, en Europe et en Afrique, notamment le Musée de Nyon (Suisse), la CAAC - Collection Jean Pigozzi (Suisse), la collection JOM (Sénégal), pour n'en citer que quelques-unes.
L'artiste et réalisateur sénégalo-mauritanien Hamedine Kane (né en 1983 en Mauritanie) vit et Oeuvres entre Bruxelles, Paris et Dakar. Bibliothécaire de formation à Nouakchott, il effectue son premier voyage en Europe en 2004 après avoir obtenu une bourse pour les métiers du livre à Paris. Peu après, il décide de s'installer à Bruxelles où il développe sa pratique, à partir de sa propre expérience de la migration et des trajectoires itinérantes, mais aussi de celles des personnes qu'il côtoie.
Hamedine Kane a participé à de nombreux festivals, biennales et expositions au niveau international. Ses expositions individuelles incluent : " Inhabitable | Re-imaginer les devenirs ", Pointculture, Bruxelles, Belgique, sous le commissariat d'Aude Tournaye (2019-2020) et et " Salesman of the revolt ", Clark House Initiative, Mumbai, Inde (2018).
Son travail a également fait partie de plusieurs expositions collectives telles que la 35e Biennale d'arts graphiques de Ljubljana, avec l'École des Mutants, Slovénie (2023) ; " Dérives en Péninsule ", L'Atlas, Paris, France (2023) ; " Maa ka Maaya ka ca a yere kono ", Les Rencontres de Bamako, directeur artistique : Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Mali (2022) ; " When Nature Feels ", Momenta Biennale, Montréal, Canada, commissaire d'exposition : Stephanie Hessler (2021) ; "Ce qui est oublié et ce qui reste", Musée de l'histoire de l'immigration, Paris, France (2021) et Musée Macaal, Marrakech, Maroc (2021) ; "Les mots créent des images", Biennale de Casablanca, Maroc, commissaire : Christine Eyene (2021) ; "Genealogies Futures", La Biennale de Lubumbashi VI, Congo, commissaire : Sandrine Colard (2019) ; "Salesman of the revolt", Clark House Initiative, Mumbai, Inde (2018) ; "Every Time A Ear Di Sound", Documenta 14, Kassel, Allemagne, commissaire : Bonaventure Soh Bejeng Ndikung, Elena Agudio et Marcus Gammel (2017).
En 2018, il co-initie avec Stéphane Verlet-Bottero, " The School of Mutants " une plateforme collaborative d'art et de recherche qui a été présentée dans de nombreuses Biennales et institutions dont " N-daffa - Forger ", curated by Malick El Hadji Ndiaye, Dakar Biennale (2022) ; " Still Present ! "sous la direction de Kader Attia, Biennale de Berlin, Allemagne (2022) ; " You and I don't live on the same planet ", Biennale de Taipei, sous la direction de Bruno Latour, Martin Guinard, Eva Lin, Taïwan (2020) ; " UFA-Universities of African Futures " ; Lieu Unique, Nantes, France (2020) ; " The Architecture of Degrowth ", Architecture Triennial, Oslo, Norvège (2019) pour n'en citer que quelques-unes.
Sa vidéo Oeuvres a été présentée à la Tate Modern de Londres, en Angleterre, au Kanal Centre-Pompidou de Bruxelles, en Belgique, à la Kunsthalle Trondheim de Trondheim, en Norvège, et au Sainsbury Center de Norwich, en Angleterre, entre autres.
En tant que réalisateur, son film "The Blue House" a été projeté dans de nombreux festivals, notamment OpenCity Film documentary, Londres ; Biografilm Festival, Bologne ; Millennium Documentary Festival, Bruxelles ; RIDM, Montréal. Son film The Blue House a reçu une mention spéciale du jury à l'IDFA d'Amsterdam en 2020.
Avant la Villa Médicis, il a effectué plusieurs résidences, notamment à la Cité des Arts de Paris (2022), à Clark House Initiative, Mumbai, Inde (2018), au Centre d'Écritures Cinématographiques, Moulin Andé, Normandie, France (2018), à la Villa Vassilieff, Paris, France (2016) et à la résidence Kawkaw, le 18, Marrakech, Maroc (2016).
Partenaires