Exposition - "Me, Myself, I Dance Too. Rêve d'été-Prélude à Hannah Arendt" à la Kestner Gesellschaft
Vue de l'installation à Kestner Gesellschaft à Hanovre, 2024. Crédit : Kestner Gesellschaft
El Hadji Sy participe à l'exposition collective "Me, Myself, I Dance Too. Summer-Dream-Prélude to Hannah Arendt", curatée par Adam Budak à Kestner Gesellschaft à Hanovre, qui ouvrira le 10 août et sera visible jusqu'au 13 octobre 2024.
Moi, moi-même, je danse aussi. Summer-Dream-Prélude to Hannah Arendt" développe le concept d'amor mundi (amour du monde) d'Arendt. Dans son traité de 1958, La condition humaine, elle écrit : "L'amour, par sa nature même, n'est pas mondain, et c'est pour cette raison, plutôt que pour sa rareté, qu'il est non seulement apolitique mais antipolitique, peut-être la plus puissante de toutes les forces antipolitiques". Son amor mundi - amour du monde - est une forme relationnelle d'amour, fondée sur la compréhension et la pensée critique plutôt que sur le sentiment ou l'affect ; une promesse d'existence continue, une façon de ne pas démissionner du monde lorsque celui-ci semble trop insupportable à vivre. Ce qui est le plus difficile, poursuit Arendt, c'est d'aimer le monde tel qu'il est.
"Les mots humbles et les visages invisibles évoquent des âmes dans le vide et le suspens, à la fois solides et vulnérables, instables et enfermantes, libératrices comme les cerfs-volants d'El Hadji Sy, flottant dans la galaxie d'un univers futur, dansant dans et hors de la peinture dans une frénésie d'abstraction gestuelle, des carillons de liberté."
- Adam Budak