RÉSIDENCE

Camille Lévy-Sarfati

Curatrice

Résidence de recherche

01.2025 - 02.2025

Photo : Thania Petersen, Jieker, juin 2022, 32Bis, Tunis.

Selebe Yoon a le plaisir d'accueillir la curatrice et autrice Camille Lévy-Sarfati pour une résidence de recherche à Dakar, d'une durée de 6 semaines.

Résidence

"Cette résidence sera l’occasion de poursuivre un travail de contre-cartographie amorcé au sein des continents afro-asiatiques et de leurs toiles diasporiques, à travers l’étude des interactions entre pratiques rituelles, productions artistiques et luttes politiques (illustrées ailleurs par des artistes tels que Thania Petersen ou Michael Rakowitz). Des réseaux artistiques et culturels « officiels » dakarois aux espaces interstitiels du pays où se mêlent art, rite et politique (parmi lesquels les dhikrs, pèlerinages, processions et autres formes d’expression publique de la spiritualité), ces rencontres viendront nourrir une pratique curatoriale envisagée comme narrative, relationnelle et empathique, c’est-à-dire comme pratique d’intercession entre publics, artistes, théoricien.ne.s et membres de la société civile."

- Camille Lévy-Sarfati

Biographie

Curatrice et autrice indépendante basée à Tunis, Camille Lévy Sarfati est l’ancienne directrice du centre d’art 32bis. Elle centre ses recherches sur la question du rite comme espace politique et sur les pratiques de résistance ou de survivance faisant interagir les champs de l’art contemporain, du spirituel et du politique. Elle s’intéresse particulièrement aux pratiques contemporaines d’Afrique du nord et d’Asie de l’ouest, autour desquelles elle a imaginé différentes expositions et programmes d’accompagnement. En parallèle, elle réalise un film documentaire sur l’expérience du retour, interrogeant les nationalismes et mémoires conflictuelles liées à l’histoire juive de la Tunisie.

En 2022 et 2023, elle a curaté les expositions Can We Sing Together Again, Old Friend? de l’artiste sud-africaine Thania Petersen et Injurier le Soleil au 32bis ; ainsi que les programmes de performances, débats et projections Ce n’est qu’à la tombée du jour et Je bois le désordre du monde entre Paris et Tunis, avec la fondation Kadist. En 2024, elle a collaboré avec la Villa Medici à Rome et le centre d’art Careof à Milan, sur les programmes vidéo Ellil al ghadhab li nahlamou (la nuit la rage rêvons) et Ya ness essmeou el ghriba (come and listen to the strange). En 2024, elle est la curatrice de la première exposition monographique de Miss.Tic au Palais des Papes, à Avignon : Miss.Tic : À la Vie, à l’amor. Art dans la ville, poétique de la révolte (1985-2022) et de l’exposition collective Nos douleurs montées sur un soleil comme sur un cheval de course dans le cadre de Jaou, festival d’art contemporain à Tunis.

Elle est la cofondatrice du collectif Nessij (« toile » en arabe), qui vise à promouvoir la scène artistique tunisienne au niveau international, à favoriser la mobilité des artistes et travailleur.se.s de l’art et à renforcer les solidarités entre les scènes, et en particulier entre les Suds.

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